Daddy Tshikaya

La crise écologique
Daddy Tshikaya (République Démocratique du Congo)

2019

L’installation conçue par Daddy Tchikaya revisite le globe terrestre à l’aune de la crise écologique générée par le progrès et la technologie. Tous deux induisent un changement du mode de vie des Congolais qui selon l’artiste, entretenaient autrefois des liens harmonieux avec la nature et tardent maintenant à prendre la mesure de l’impact sur l’environnement qu’engendrent leurs nouvelles habitudes de consommation.

Le globe terrestre conçu par Tchikaya illustre son inquiétude face à la déconnection grandissante avec la terre en RDC. Dans un monde de plus en plus interdépendant, la question environnementale au Congo doit toutefois être l’affaire de tous, à l’image des différentes espèces qui collaborent entre elles. Pour Daddy Tchikaya, toute entité inanimée ou animée, et plus particulièrement les êtres vivants, sont interconnectés. L’égoïsme de notre époque matérialiste n’est donc plus de mise puisque l’autre fait partie intégrante de nous-même. Ses joies et douleurs sont reliées aux nôtres et dans notre société mondialisée, la compassion et l’amour ressentis envers chacun, sont sources de bienfaits individuels et collectifs.

Daddy Tshikaya (°1986, Lubumbashi) est un artiste plasticien formé à l’Académie des Beaux-Arts de Lubumbashi. Il a participé à de nombreuses expositions collectives à la galerie d’art contemporain « Dialogues » à Lubumbashi. En 2004, ses oeuvre font parties de l’exposition entitulée « Nguyu ya Kazi » au Musée Royal de l’Afrique Centrale de Tervuren, en Belgique. Deux ans plus tard, il reçoit le premier prix dans le concours pour l’art contre le SIDA décerné par l’ONU. En 2009, il organise sa propre exposition personnelle « Nani Na Nini » à la Halle de l’Etoile à Lubumbashi et à la Halle de la Gombé à Kinshasa. En 2010, ses oeuvres sont inclues dans une exposition organisée par l’Asbl Dialogues et la Fondation Rachel Forrest suite à un don de scultptures monumentales à la Ville de Lubumbashi, lors de la célébration de son Centenaire. Plusieurs expositions individuelles et collectives au Congo et en Belgique ont renforcé sa carrière d’artiste visuel.