Core Dump de François Knoetze (Afrique du Sud, 2019, 40 min.)
Core Dump est une série de quatre films, Kinshasa (2018), Shenzhen (2019) et New York (2019) et Dakar (2018). Le projet explore la relation entre la technologie numérique, la cybernétique, le colonialisme et le concept réenchanté d’une utopie humaniste non alignée. Les quatre films de Core Dump ont des assemblages rhizomatiques d’enregistrements trouvés, de performances documentées et d’entretiens enregistrés qui forment des portraits narratifs de l’incertitude dans le système nerveux de la terre numérique. Les films sont des arrangements fragmentés d’images et de sons, chaque chapitre formant des liens entre des zones géographiques et temporelles discontinues. Le cadre conceptuel s’appuie sur des archives audiovisuelles et répond aux utopies panafricaines et marxistes du début du cinéma africain (en particulier les films d’Ousmane Sembene) et de nombreux écrivains et penseurs – de Donna Haraway, Sylvia Wynter et Louis Chude-Sokei à Gayatri Spivak, Franz Fanon et Aimé Césaire.
François Knoetze (°1989, Afrique du Sud) est un artiste de performance basé au Cap, sculpteur et cinéaste connu pour ses costumes sculpturaux et ses vidéos expérimentales. Il a complété une maîtrise à la Michaelis School of Fine Art (UCT, Cape Town) en 2015. Cette année-là, Knoetze figurait parmi le top des “200 meilleurs jeunes Sud-Africains” du quotidien The Guardian. Son travail a été présenté lors d’une exposition solo au National Arts Festival de Grahamstown (2015, 2017) et dans des expositions de groupes au Lagos Photo Festival (2015); Kunsthal KAde, Amersfoort (2018); Somerset House, Londres (2017); Cosmopolis 1.5: Enlarged Intelligence, Shenzhen (2018) au Centre Pompidou; Digital Imaginaires – Africas in Production au ZKM, Allemagne. Il est l’un des bénéficiaires de la bourse Digital Earth Fellowship de Hivos, aux Pays-Bas.
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